Pourquoi je suis fatigué alors que je dors bien?
Tu dors. Plutôt bien même. Et tu te réveilles épuisé. Tu as l’impression que la fatigue fait partie du quotidien. Pourtant, tu essaies d’avoir une routine sommeil bien rodée, tu te couches tôt, tu as l’impression de “faire ce qu’il faut”. Et pourtant, tu ressens une baise de motivation, un moral fluctuant, la sensation d’être souvent HS. Tu te demandes pourquoi je suis fatigué alors que je dors bien?
Dormir ne suffit pas à se reposer
Dans notre compréhension collective, dormir = récupérer.
Mais dans la réalité du fonctionnement du corps, c’est un peu plus complexe que cela.
Le sommeil est le meilleur outil de régénération, à condition que le reste suive :
- Que le corps soit en état de bien récupérer
- Que la digestion soit suffisamment facile afin de ne pas consommer trop d’énergie
- Que le mental ait eu le temps et l’espace pour ralentir
- Que le rythme respecte ta biologie
En gros : si tu vis à 200 à l’heure, dormir ne suffit plus. Les conditions ne sont pas réunies pour bien récupérer.
Ce qui t’empêche de vraiment récupérer
Ton système nerveux ne décroche pas
Même allongé, ton corps peut rester en “mode alerte”. Agité, pas prêt à lâcher prise.
C’est le “système nerveux sympathique”, celui responsable du repos et de la récupération, qui continue à dominer : rythme cardiaque élevé, respiration courte, mental en boucle.
Tu dors, mais en tension. Le corps ne récupère pas.
Tu manges sans soutenir ton énergie
Petit-déj sucré, déjeuner trop rapide, dîner trop lourd ou tardif. Autant de choses qui vont fatiguer le corps.
→ pics de glycémie → crash → digestion perturbée → sommeil léger ou agité.
La nutrition ne sert pas juste à “tenir” : elle aide à maintenir une énergie stable toute la journée, en plus de fournir les vitamines et minéraux essentiels à notre bon fonctionnement.
Ton rythme est déréglé
Coucher trop tard, lumière bleue trop tard, horaires irréguliers : ton horloge interne perd ses repères.
Et sans rythme, pas de signal clair pour basculer dans un vrai repos. Avoir des routines bien-être en place, c’est fondamental pour suivre l’horloge biologique du corps. Bien entendu cela ne doit pas devenir obsessionnel et c’est ok de lâcher prise de temps en temps.
Ton corps est en inflammation silencieuse
C’est un stress de fond, invisible mais réel : mauvaise digestion, déséquilibres hormonaux, alimentation ultra-transformée, trop d’excitants…
→ ton corps mobilise de l’énergie juste pour gérer cette inflammation dans le corps, au lieu de se réparer.
Ta charge mentale reste allumée
Même au lit, tu continues à “gérer” : la to-do, les messages non lus, les projets, la logistique mentale…
Tu es allongée, mais ton cerveau est en veille active.
Et la tension mentale chronique, ça fatigue profondément.
La vraie récupération, c’est un tout
Tu ne récupères pas seulement parce que tu dors.
Tu récupères quand tu donnes à ton corps des signaux de sécurité et de calme :
- une respiration lente,
- un repas digeste,
- une soirée sans écran,
- une promenade sans téléphone,
- un week-end sans pression.
La bonne nouvelle, c’est que ces leviers sont simples.
Mais ils demandent un vrai recentrage.
Pas un gadget de plus.
Pas une routine “efficace” à ajouter à ta to-do.
Mais un autre rapport à ton énergie.
Ralentir n’est pas un luxe
C’est une stratégie.
Une façon de vivre plus en conscience.
Une manière de choisir ce qui te régénère, au lieu de subir ce qui t’épuise.
On peut apprendre à ralentir sans tout arrêter.
Ajouter du slow dans le fast.
Juste en changeant la manière dont on vit, dont on mange, dont on respire, dont on dort. Ce sont ces petits changements aux grands effets. Les 20% qui changent 80%.