Dimanche slow à Montbrun bocage, le village aux ondes guérisseuses?

Elodie

Dimanche de fin Avril. Il fait gris. Le printemps n’a pas été des plus clément dans notre cher sud ouest. Je n’aime pas trop les dimanches à Toulouse. Je me sens souvent prisonnière dans une enclave faite de trop de briques pour respirer et vraiment ralentir, et pas assez d’animation pour passer un dimanche plein d’énergie. Alors j’y suis rarement. Bien sûr qu’il y a des choses à faire le dimanche à Toulouse, mais aussi, récemment, j’ai été mise face au mur, et vraiment pris conscience de la nécessité de mettre en place du slow living dans ma vie. Pas 5 minutes de méditation de temps en temps. Mais faire entrer la nature au quotidien. Vraiment déconnecter. Sortir du mental. Vraiment activer mon “système nerveux parasympathique”. Celui qui nous fait vraiment récupérer et éviter les dépressions, les crises d’anxiétés. Mais aussi celui qu’on a oublié dans notre monde moderne.

Déconnecter pour reconnecter

Donc, me voilà un dimanche avec une énorme envie de déconnecter, partir pour une micro aventure et d’écouter l’appel du slow living qui commence sérieusement à rugir en moi.

Cet article, j’aurais pu le publier sur mon blog sur Toulouse, car il s’agit d’une balade autour de Toulouse. Mais il s’agit bien plus qu’une nouvelle adresse ou découverte locale. Cette journée, je l’ai prise comme un signe évident. Un besoin presque vital de me reconnecter à une vie plus slow et alignée.

Depuis quelques temps en effet, je revois ce qui me fait vraiment du bien en écoutant les signaux du corps: Aller marcher dans la nature plutôt que faire du body attack dans une salle de sport blindée. M’accorder des temps off dans la semaine plutôt qu’être obsédée par ma productivité. Et depuis quelques temps: Aller visiter les marchés plutôt qu’aller bruncher. J’ai passé ma vie londonienne à bruncher. J’ai même un guide d’adresses pour bruncher à Londres. C’est sympa. Mais ça ne me fait plus vibrer comme avant. Ça nourrit un peu mon corps, mais pas mon esprit.

Même dans un monde ultra connecté, le vivant trouve son chemin.

Une recherche google infructueuse. C’est chat GPT qui me propose ce marché dans ce village dont je n’ai jamais entendu parler: “Montbrun bocage – À environ 1h au sud de Toulouse, ce marché dominical de 8h à 14h est réputé pour son ambiance bohème et ses produits bio.”

L’IA qui m’envoie vers le vivant. Dans un monde saturé d’écrans et d’algorithmes, suivre cette suggestion m’a menée à l’essentiel : le lien, l’authenticité, la vie qui vibre loin des circuits balisés. Du bohème. Du bio. De la nature profonde. Un joli village en pierre. Parfait.

Sur un coup de tête, me voici donc en partance pour le marché du dimanche à Montbrun bocage, un petit village situé dans le sud de la Haute Garonne donc (mais que les locaux préfère attribuer à l’Ariège). Il est surement un peu trop tard et le temps n’est surement pas idéal. Mais peu importe. 1h de route, de la nature. Un objectif pour changer d’air, et me faire ce cadeau de passer un “me time” de qualité.

Direction l’Ariège donc.

C’est ironique car il y a quelques années, c’était précisemment le département que je fuyais. Aujourd’hui il semblerait qu’il soit en passe de devenir un lieu régénérant aux portes de ma ville.

Me voici arrivée. Et les premiers signes semblent bien au delà de la description.

Je m’attendais à un peu plus que du simple “bohème”. J’en ai eu encore plus.

Le marché de montbrun bocage

Le marché lui, est vraiment charmant. Des commerçants m’expliquent qu’il ne fait pas beau, qu’il manque du monde et que c’est généralement plus vivant. Mais pour une première visite, c’est calme et agréable.

Premier constat: On est bien sur une ambiance bohème et alternative.

Deuxième constat: Je n’ai jamais vu un marché où les gens discutent autant.

Les photos reflètent assez peu l’ambiance. Elles montrent bien un petit marché aux étals colorés en plein coeur d’un joli village au coeur de la nature. Elles montrent peu la convivialité, les échanges, et l’ambiance un peu mystique qu’il y règne.

Entre les stands de fruits et légumes on trouve du fromage végétal, des chaussons en laine “bien mieux que les ugg” (et je veux bien le croire), un stand de café du Guatemala autour duquel tout le monde se rassemble, des plats Indiens, Thaïlandais, des pâtisseries sans gluten ou encore des livres ésotériques.

Et entre les étals colorés, l’ambiance est unique : une joyeuse diversité de styles, où se mêlent locaux, artistes, voyageurs, rêveurs, amoureux de la nature et esprits libres. Beaucoup affichent, à travers leur apparence – cheveux au naturel, dreadlocks, vêtements amples – une quête assumée de liberté, d’authenticité et souvent, une connexion plus spirituelle à la vie.

Je discute avec les commerçants, je flâne et je fais quelques photos.

Balade dans un village à l’âme qui résonne

Et je n’ai pas du tout envie de partir, et j’adore les villages médiévaux de notre région. Ils vibrent un passé, une histoire et ont toujours un charme fou. Le temps d’arrête toujours un peu. Alors je pars m’aventurer dans le village.

Je crois que j’ai visité une grande partie des plus beaux villages d’Occitanie. Celui ci n’est pas le plus beau. Mais il a une âme vivante, libre et inspirante un peu hors norme. Tous les ingrédients sont là. Une halle ancienne, des vestiges, une bibliothèque derrière laquelle coule une rivière. Une sublime rue de maison à colombage, la rue des moines – dont les habitations datent du XVI eme siècle et est inscrite aux monuments historiques depuis 1950 – et des installations colorées faites de récup aux 4 coins du village. C’est humain. Ça vibre. Ça vie.

Ce qui me surprend le plus: Il y a des enfants seuls un peu partout. Personne ne s’inquiète. Les parents guettent pas loin tout en les laissant libre.

Un local m’explique que c’est comme ça ici. Les enfants savent ce qu’ils veulent faire. Il faut leur faire confiance. C’est un microcosme où la confiance, la liberté et la communauté sont encore vivantes.

Je repasse par le marché pour un dernier coup d’oeil et voilà qu’une nouvelle conversation démarre. J’ai désormais bien compris que c’est normal ici. Je suis venue pour me dépayser, et me “reconnecter”. Alors j’accueille ces échanges avec bonheur.

Les anecdotes des rencontres

J’y apprends qu’il existe 2 sources d’eau à proximité, auxquelles les locaux vont s’approvisionner après le marché, qu’elle pétille quand on la boit, et que je devrais y aller. Que ce lieu a une énergie spéciale, connue depuis la forêt amazonienne et au-delà, qu’une sorcière herboriste bien connue du coin propose ses services à proximité, qu’il y a une superbe balade à faire jusqu’à une chapelle à 30 minutes de marche, et qu’un restaurant éphémère secret mais toujours rempli ouvre certains week-ends.

Le château qui surplombe

Un local m’invite à aller visiter le château qui surplombe le village. Un château qui date de 1050 (source: le gardien des lieux, énorme clé médiévale autour du cou), en rénovation.

Perché au coeur du village, le château témoigne d’un passé médiéval riche et donc d’un village stratégique et riche en histoire.

Sa vue imprenable sur le village est un rappel du contexte: Un tout petit village de 520 habitants, niché au coeur d’une vallée et nature généreuse, une sublime rue classée. Une rivière. Un lieu à l’énergie un peu mystique.

Un véritable havre de paix.

Je n’y suis restée quelques heures finalement, mais ai l’impression d’y avoir vécu plein d’aventures. Je suis rentrée dans ma ville rose l’esprit rechargé comme après un séjour bien-être réparateur, et mon google maps rempli de petits coins à ne pas manquer pour la prochaine fois. Car c’est certain, c’est un nouveau refuge slow life que j’ai découvert ce jour là.

Si j’ai partagé cette découverte, c’est pour la graver ici, sur mon “labo slow life”, dans mon “refuge slow”, pour ne pas l’oublier, pour la partager, et pour garder en tête de ne pas hésiter à s’offrir des mini aventures, des moments de pause, et de partir à la découverte de lieux et de gens.

Cette balade et les discussions que j’y ai eu m’ont rappelé à quel point le chemin vers une vie plus slow, alignée, quitte à ce qu’elle soit un peu différente s’installent depuis des années. A quel point parfois je n’ai pas su ou voulu écouter les signaux, et à quel point c’est libérateur de faire confiance à son intuition profonde qui nous pousse vers plus d’authenticité.

What do you think?

Your email address will not be published. Required fields are marked *

No Comments Yet.