Cette semaine, on m’a dit qu’il fallait je sois plus ancrée. Que ce n’était pas possible d’adorer le sud et adorer Paris. Vivre à Toulouse et toujours retourner à Londres. D’avoir démarré une nouvelle vie dans le sud et avoir toujours autant envie de voyager. Etre prof de yoga et faire du Marketing à côté. Que l’homme parfait n’existe pas. Que c’était de la folie d’être partie 1 mois entier à Bali quand on a un poste à responsabilité.
Et pourtant depuis que je suis rentrée de ce break, je ne pense qu’à une chose… Le prochain.
L’objectif de ce mois à Bali justement, c’était de tout couper et prendre le recul nécessaire pour comprendre ce qui bloquait dans cette nouvelle vie dans laquelle quelque chose n’était décidément pas aligné.
J’ai compris que ce qui n’était pas aligné justement, c’était de se forcer à rentrer dans un moule qui n’est pas le mien. Que je ne serai jamais une Toulousaine bien rangée. Que mon équilibre est Yin et Yang à la fois. Posé et toujours en mouvement. Ancré et détaché.
J’ai compris que mon rythme pouvait dérouter, et qu’il n’était pas le même que celui de ma nouvelle ville, Toulouse, où la vie est paisible et ancrée. Mais qu’il n’y a que moi qui dois l’accepter et l’assumer aux yeux des autres. Qu’on ne fera jamais l’unanimité. Et qu’on commente tous la vie des autres via nos propres réalités.
En fait, ça m’a donné envie de la croquer encore plus fort cette vie. Et de la vivre encore plus à ma façon. Encore plus Yin et encore plus Yang.
Je ne rentrerai jamais dans le moule de la société et de la vie Toulousaine bien posée et c’est Ok. Elle reste la ville parfaite à ce stade de ma vie. Elle m’apaise, me recharge, et me permet de retrouver l’ancrage de mes racines et de ma famille, tout en continuant de vivre cette vie vibrante, libre et indépendante.
Peut être que ça déroute un peu. Peut être que ça inspire aussi. Comme moi j’ai été et suis toujours inspirée des parcours de vie qui osent suivre leurs envies.
Ces 10 dernières années, il y a 2/3 trucs que j’ai appris ou compris:
- Si tout le monde fait la même chose, c’est qu’il ne faut probablement le faire
- Tout change. La seule constance est le mouvement.
- On s’adapte à tout, et même bien plus facilement que ce que l’on croit
- On ne peut pas tout contrôler mais on peut contrôler nos réactions face à certaines situations
- “Be yourself, everyone else is taken” (Sois toi même, tout le monde est déjà pris)
Et puis aussi:
- A parler Anglais et à quel point c’est un bonheur et un luxe d’être parfaitement bilingue et de pouvoir voyager aisément
- A vivre avec les cultures Anglo-Saxones et à quel point c’est une chance de pouvoir retrouver une forme de familiarité avec les Anglais, Australiens, Néo Zélandais et autres cultures proches du UK n’importe où dans le monde
- A laisser entrer le yoga dans ma vie, la pratique libératrice du corps et de l’esprit par excellence, pratiquable partout, tout le temps, et dans le monde entier.
Enfin,
Il y a cette citation du Dalaï Lama sur “l’homme qui sacrifie sa santé pour se faire de l’argent, et qui sacrifie ensuite son argent pour récupérer sa santé. Et qui est ensuite tellement anxieux pour l’avenir qu’il ne profite pas du présent. Et qu’en résultat il ne vit ni dans le présent ni dans le futur, mais vit comme s’il n’allait jamais mourir. Et meurt sans jamais avoir vécu“
Tout est dit.
Alors voilà, mon équilibre Yin Yan est celui de vivre à Toulouse mais d’avoir toujours un pied à Londres. De vivre à 100 à l’heure et sauter dans un train pour me ressourcer à la campagne dès que possible. D’avoir plusieurs activités aussi opposés que complémentaires en étant Directrice Marketing, freelance en Marketing Digital, Blogueuse et prof de yoga. De courir au bureau le matin, et respirer sur mon tapis de yoga le soir. Manger healthy mais craquer pour les pâtisseries de folie. Anticiper un peu la vie, mais surtout, essayer de vivre dans le présent. Avoir 37 ans et me sentir heureuse sans enfant. Trouver les plaisirs de la vie en lisant sur le petit banc chez mes parents tout comme à bord d’un A380 en direction l’autre bout de la terre.
