Se lancer en freelance: Mon bilan au bout d’1 mois
Le premier janvier, j’ai officiellement démarré ma vie de freelance après 12 ans de bon et loyaux services dans le monde corporate. Se lancer en freelance, je rêvais de le faire depuis un moment, mais je voulais aller au bout des choses et apprendre vraiment de mon métier avant. Cette fois, c’est un peu comme si les planètes étaient alignées sur pas mal d’aspects. J’ai senti que c’était le moment de foncer et de tester. Alors je me suis lancée en tant que Consultante en Marketing Digital.
En réalité, ce n’était pas la première fois que je testais. Cette envie entrepreneuriale, elle bouillonne depuis bien longtemps. J’ai souvent profité de break entre 2 boulots pour essayer de m’inscrire sur des sites de freelance, ou me consacrer à mon (ancien) blog par exemple. Mais je suis toujours venue à bout de l’idée. Certainement un peu de peur, mais surtout, une grosse envie et besoin de continuer d’en apprendre plus et atteindre un bon niveau d’expertise. Bref ce n’était jamais le bon moment, jusqu’au moment où ça l’est devenu.
Se lancer en freelance: Pourquoi j’ai enfin sauté le pas?
Cette envie de devenir Freelance, elle n’est pas nouvelle donc.
Aussi, ce changement se fait dans le cadre une transition de vie. Tout comme ce site qui explore la “Slow Life“. Devenir indépendante, c’est donc aussi une opportunité d’explorer la partie bien-être et yoga de ma vie. Depuis ma formation de professeur de yoga il y a bientôt 3 ans, je prépare cette transition pour aspirer à une vie sous un format un peu plus digital nomade et pourvoir travailler de façon plus flexible, alignée, honnête, et en phase avec la direction que je veux donner à ma vie.
Je ne suis pas sûre si je l’aurais fait en vivant encore à Londres où les opportunités professionnelles sont nombreuses et incroyables. L’idée d’un CDI à Toulouse me donne une sensation d’angoisse de m’enfermer dans une future routine et une vie rythme monotone qui ne me fait pas du tout rêver. (Je ne dis pas que c’est le cas, mais que c’est l’image que j’ai personnellement). Alors c’est le format et le timing parfait.
Ce qui m’a donné confiance:
Avoir 10 ans d’expérience.
J’ai beaucoup plus confiance en moi, et j’ai travaillé dans des univers et tailles d’entreprises variées. Je comprends très bien l’éco-système start ups et PME, et ce sont souvent elles qui ont besoin d’aide et d’agilité. Se lancer en freelance avec une expérience professionnelle solide, ça change tout.
Avoir travaillé pour 3 start ups donc 1 lancé de zéro.
Et c’est surtout ça que je voulais expérimenter. Outre l’aspect digital, je comprends très bien comment fonctionne un petit business dans les moindre recoins. J’ai lancé des produits qui n’existaient pas ou peu. Démarré des campagnes d’acquisition de zéro avec peu de budget. J’ai assisté à plusieurs levées de fonds. Plusieurs repositionnement. Et même vu une entreprise se casser la figure. Et quand on vit tout ça au Royaume Uni, autant vous dire qu’on apprend une chose très vite: rebondir.
Une start-up qui part en administration
Et oui, ça arrive, et le fait de l’avoir vécu, même si sur le coup c’était dur et choquant, c’était une bonne expériences pro à vivre, surtout quand je vois comment j’ai rebondi par la suite. Ce n’est pas la partie la plus brillante de mon CV, mais dans l’univers start up, c’est assez normal et plutôt bien vu quand on l’aborde avec optimisme et qu’on en a fait une force. Et moi, depuis, j’ai la conviction que je rebondirai toujours.
Avoir vécu 8 ans à l’étranger
Et m’être intégrée à nouveau en France (en plein confinement). Partir vivre à l’étranger, quand on saisit toutes les opportunités de l’expérience, ça rend indéniablement plus agile. J’ai désormais cette conviction profonde qu’on s’adapte à tout, et c’est d’ailleurs ce qui m’a poussé à rentrer vivre en France en plein Covid. Ce n’était pas la partie la plus fun de ma vie. Mais il semblerait qu’il faille toujours rentrer dans un niveau d’inconscience pour faire bouger les choses. Et ça c’est valable pour tous les gros projets ou changements pro ou perso.
Le yoga et la méditation
Et oui, c’est peut-être étonnant de le trouver dans cette liste. Mais pour ma part, le yoga m’a offert une sorte de boîte à outils et de techniques pour non seulement retrouver le calme dans l’adversité, mais en plus du point précédent, j’ai aussi une conviction profonde que tout arrive pour une raison, et qu’en apprenant de nos erreurs et nos échecs, on transforme tout en opportunités. Les premières semaines de Janvier, j’ai fait beaucoup de méditation et respiration pour éviter de tomber dans la spirale du stress et de la peur. Et il est indéniable que ça m’a aidé à garder le cap et la certitude que tout serait ok.
Les 4 accords Toltèques
Encore une dimension spirituelle surement inattendu dans cette liste. Et pourtant, fusionné avec les 2 points précédents, ce livre est un incontournable du bien-être. Il nous explique certains “accords” de base comme le fait de ne pas faire de supposition ou de ne rien prendre personnellement. Et ça, c’est valable dans la vie en général, mais aussi très utile en lançant un business quand tout ne se passe pas forcément comme prévu. Il y a quelques années, je me préoccupais encore trop de ce qu’on pensait de moi et j’aurais pris beaucoup trop personnellement les échecs ou refus. (Voir aussi l’article sur mes livres de développement personnels préférés)
Avoir rejoint un espace de co-working, idéal pour se lancer en freelance
En Janvier 2021, alors en télétravail, j’ai rejoint un espace de co-working à mes frais. C’était un cadre de travail que je connaissais très bien et que j’adorais à Londres. Au bout de quelques semaines, j’y ai rencontré pas mal de gens de tous âges et profils, dont un bon nombre d’auto-entrepreneurs. La graine était sérieusement plantée. Avoir travaillé à leur côté a aussi eu un effet stimulant et inspirant. Et 1 an après, j’y vais toujours, et cette fois, c’est moi qui suis devenue auto-entrepreneuse à temps plein.
Les bonnes rencontres et discussions
Quand on dit qu’il faut s’entourer de gens qui nous inspirent, c’est un peu ce qui s’est passé. Prendre le temps de discuter avec ceux qui se sont lancés, écouter les conseils et retours d’expérience
Savoir que je peux travailler en Anglais et en Français
Toute mon expérience pro a eu lieu au Royaume Uni. Je suis parfaitement bilingue, et c’est très rassurant de savoir que je peux postuler aux offres d’emploi à distance ou postes en freelance en France, en Angleterre, et potentiellement à n’importe quel poste en Europe en Anglais.
Et à un moment donné, il fallait bien arrêter de le dire et se lancer pour de vrai.
1 mois de freelance, mon premier bilan:
- Je déteste l’hiver et le froid mais ce mois de Janvier a été tellement occupé à faire des choses que j’aime que je ne l’ai pas vu passer
- Il m’aura fallu moins d’1 mois pour arrêter de croire que Malt (le site de freelances) serait une bonne solution
- Linkedin est mon nouveau réseau social préféré
- Mes semaines sont un yoyo émotionnel et je termine la 4ième semaine du mois un peu moins échaudée ou épuisée nerveusement que les 3 autres
- Ce n’est jamais ce qu’on croit qui va arriver qui se passe, mais encore une fois, il semblerait que quand on se mobilise pour y croire, de nouvelles opportunités tombent parfois du ciel
- J’hésite encore à savoir si j’adore faire les courses et aller au sport aux heures creuses le matin ou si je trouve ça un peu trop calme…
- J’ai décroché mes 2 premiers clients en 2 semaines, et je termine le mois avec de super opportunités à venir
Résumé du bilan d’à peu près chaque semaine en Janvier…
Ce que j’ai mis en place / appris
- Pris le temps de poser des bases solides pour ce site
- Créé une formation sur Instagram qui aura lieu en ligne prochainement
- Refait complètement mon compte instagram professionnel @elodie.p.digital, un compte sur lequel je publie du contenu 100% marketing digital et vie d’entrepreneuse
- Signé 2 clients et projets vraiment sympas
- En cours de discussion sur de gros projets pour la suite
- Pensé, brainstormé, réfléchi, re-pensé et re-réfléchi au positionnement de ce site et à son devenir…
- Remis en question la notion de “trop de flexibilité” et le besoin de conserver un rythme
Ce que j’adore
- Se lancer en freelance, c’est vrai que c’est la liberté. Je peux m’organiser comme je veux, quand je veux. Pouvoir aller au sport ou au yoga à 10h, travailler de n’importe où, et bosser un peu les week-ends si j’en ai envie.
- Voir mon métier sous un autre angle. Apprendre de nouvelles choses en Marketing Digital, sortir la tête de l’eau et pouvoir apporter des solutions concrètes à d’autres entrepreneurs.
- Discuter avec des profils d’entrepreneurs et entreprises variés
- Me replonger sur des sujets précis pour
- Sentir que tout est possible, et fuser d’idées au quotidien.
- Me sentir alignée avec mes projets et la direction que je veux donner à ma vie.
Ce que j’aime moins
- J’adore la liberté mais je sens qu’il faut aussi que je me canalise de temps en temps sinon c’est bonjour l’anxiété (Les connaisseurs des bases de l’Ayurveda comprendront quand je parle de “déséquilibre Vata”..)
- En étant encore nouvelle, il faut passer beaucoup de temps à prospecter ou accepter de discuter même avec les petites missions, sachant que potentiellement, peu donneront suite. Un peu la sensation de donner beaucoup d’énergie pour pas grand chose… Quelque chose qui je pense est lié aux débuts et se calme une fois les gros clients en route.
- Je grignotte pas mal sur les week-ends et donc ai encore un peu de mal à vraiment déconnecter (et bien recharger)
- J’ai toujours la sensation de ne pas avoir fait assez, qu’il faudrait 24h de plus à chaque journée
- Ma routine de working girl qui était efficace et bien rodée. On va pas se mentir, avoir plus de liberté, ça veut aussi dire se laisser aller…
- Ce n’est pas encore un problème pour l’instant, mais tout l’admin qui m’attend quand la société va grandir…
Se lancer en freelance, mon bilan:
Pour l’instant, c’est sans regret. J’adore tous les points cités au dessus, et la liste du bas ne me dérange pas plus que ça. En ayant trouvé des clients importants, les choses s’organisent comme il faut. Mais le vrai rêve, c’est surtout de lancer ma boîte un jour. Chaque chose en son temps…