Ce que j’ai appris cette année (2024)
Quand on fait des bilans, on a toujours envie de dire que l’année écoulée était extraordinaire ou différente. On fait la liste des moments marquants, petits et grands, et, peut être parfois influencés par les défilés de bilans sur Instagram, on a envie que ce soit spécial.
2024, une autre année d’apprentissages
Chaque année a forcément sa dimension unique et apporte son lot d’apprentissages divers et variés. Je ne peux pas dire que 2024 était la plus belle année de ma vie. D’ailleurs elle ne l’était pas. En revanche, elle fut surement l’une des plus marquantes en terme d’apprentissages, leçons et changements.
Les réponses à des intuitions
2024, c’est l’année durant laquelle je me suis (enfin) lancée dans une formation de naturopathe qui me fait rêver depuis des années.
Et en terminant la formation et l’année, j’ai aussi enfin compris cette intuition plus forte que tout qui me disait qu’il fallait rester vivre dans le sud durant le covid. Que c’était dur de m’arracher à ma vie londonienne, mais que c’était la bonne chose à faire.
La naturo pour compléter le yoga
En Janvier 2024 donc, j’ai démarré une formation de naturopathie avec l’une des écoles les plus anciennes de naturopathie de France.
Je trouvais que le yoga ne me comblait plus comme avant, et surtout, bien qu’il reste majeur dans ma vie et m’ait apporté énormément de choses, ne me permettait pas de vraiment comprendre le fonctionnement du corps et d’apporter autant que je voulais aux autres. J’étais frustrée de ne pas pouvoir aller plus loin dans la démarche de vie plus slow que j’essaye de mettre en place. J’avais envie d’acquérir un regard critique et aiguisé sur tous les sujets santé naturelle.
Une santé mentale et physique mitigée
Et puis surtout, depuis 3 ans environ, soit depuis mon changement de vie et mon retour de Londres, j’étais toujours fatiguée, avec un moral en dents de scie, des règles qui m’achevaient tous les mois, des cheveux qui tombent et ne repoussent pas, et des kilos qui trainent. J’avais la “chance” d’avoir une vie pro et perso plutôt en place mais une énorme sensation de vide qui surgissait souvent sans prévenir. Je cochais les cases de la société mais pas les miennes. Je ne savais plus trop où j’appartenais.
Bref, je m’étais un peu paumée.
C’était pas horrible, mais c’était pas le top.
La graine (re)plantée à Bali
En rentrant de ma formation d’Ashtanga à Bali 1 an avant, je savais que tout allait changer. Alors après avoir à nouveau tenté d’être une bonne directrice marketing, manager, salariée, prof de yoga en studio, j’ai fini par comprendre que je n’étais plus du tout heureuse dans ces costumes, et que ça me déservait moi même, mais aussi les autres.
Me voici donc sur les bancs d’une école de naturopathie le 17 janvier 2024.
De directrice marketing en finance à naturopathe: 2 salles, 2 ambiances
Et dès les premières heures, j’ai compris que l’année allait être riche en apprentissages et challenges. Techniques, scientifiques, comme prévu, mais aussi humains et émotionnels.
Je suis passée de directrice marketing dans une société en finance dans une structure de travail très capitalistique, que ce soit à Toulouse et encore plus pendant 10 à Londres, au monde de la naturo. 2 salles 2 ambiances.
Pour autant, ce clash des 2 mondes, même si souvent challengeant, c’était aussi ce que je recherchais. Me libérer des codes de l’entreprise et de ma vision markétée de la vie, sortir du monde des apparences, rentrer dans un autre qui semblait plus slow et aligné avec celui d’où je viens, retrouver plus de sens, et garder le meilleur des 2 mondes.
Alors comme dans toute expérience qui nous met à l’épreuve, cette année, j’ai appris énormément. Sur moi, sur les autres, sur un autre métier, sur une autre vision de la vie.
Ce que j’ai appris cette année
1/ Arrêter de croire qu’on peut tout faire tout seul, c’est le premier pas pour mieux aller de l’avant
Dans mon entourage londonien pro et perso, il n’était pas rare de voir des gens se faire accompagner de coachs, thérapeutes et autres professionnels qui font les choses mieux que nous. Moi je n’ai jamais osé. Pensant que ça coutait trop cher, et que je pouvais tout faire toute seule. Ou peut être que j’avais peur de découvrir où ça me mènerait.
Cette année, saturée entre la formation qui me prenait du temps, l’envie de lancer mon projet pro, et l’élan de ma santé qui s’améliorait grâce à tous les protocoles naturo, j’ai investi en moi: Une psy dès que je ressens le besoin de me décharger de ce qui bloque dans la tête, une kinésio pour libérer le corps de tensions cumulées avec le temps, et une naturo pour aller plus loin dans mes protocoles.
Résultat, je n’ai jamais fini l’année aussi légère et alignée.
Bien sûr qu’il y a encore un cheminement, mais pour la première fois depuis longtemps, alors que je suis à un âge ou on attend autre chose d’une femme que de tout plaquer pour se reconvertir, je me sens libre et déterminée à mener à bien le projet que j’ai en tête depuis longtemps. Et ça, c’est sans aucun doute grâce à toutes les professionnelles de santé de qui je me suis faite accompagner.
Au total, j’ai investi quelques centaines d’euros, qui me paraissent si petits comparé à l’élan de vie que je ressens en cette fin d’année.
Et c’est tellement concluant, que j’ai déjà signé pour poursuivre de façon plus ambitieuse en 2025.
2/ Ajouter du slow dans sa vie n’est pas un aveux de faiblesse, c’est indispensable pour notre système nerveux
Quand j’ai décidé de quitter Londres pour Toulouse, j’ai eu une sorte d’appel de creuser la philosophie slow living. Il y a de nombreuses choses qui m’y ont mené, à commencer par mes parents et notre maison de famille, mon refuge slow depuis toujours, mais aussi, une intuition qui me soufflait que c’était quasi vital.
Et puis j’ai fait une formation en naturo, appris l’existence des profils hypocratiques, creusé le fonctionnement du système nerveux, appris celui du système endocrinien, et compris pourquoi j’avais tant besoin d’appuyer sur pause régulièrement. Et pourquoi j’avais frôlé le burnout il y a quelques années.
Pendant longtemps, je me suis interrogée sur la pertinence du sujet du slow living dans ce contexte de monde capitaliste où tout va très vite. Après 10 ans formatée à la sauce londonienne et 15 à la sauce marketing pour des entreprises à croissance, j’étais convaincue qu’il fallait ralentir, et je le voyais bien dans certaines situations qui me poussaient à bout, mais je doutais du réalisme du projet. J’avais l’impression d’être un peu has been quand j’en parlais. Celle qui ne va pas de l’avant. Celle qui ralentit.
Désormais, je suis plus convaincue que jamais.
C’est bien simple, nous sommes physiologiquement incapables d’aller plus vite qu’un certain rythme au risque d’impacter notre santé. Et bien que nous ne soyons pas tous égaux sur notre capacité à accélérer, nous avons tous besoin de ralentir. Pratiquer le slow living dans le monde moderne, c’est indispensable pour bien avancer.
3/ Arrêter de se juger, c’est commencer à vraiment s’aimer
L’une des premières choses que j’ai comprises en démarrant une thérapie, c’est à quel point je me jugeais. On est tous durs avec nous même. Je savais que j’étais exigente. Mais je ne crois pas que j’avais conscience de me juger. En prenant conscience de tout ça, notamment grâce à un regard professionnel et extérieur, j’ai commencé à vraiment m’accepter. Avec toutes mes imperfections et mes défauts.
En 2024, en passant une année entière dans un environnement bien éloigné de celui auquel je suis habituée des années, j’ai été mise à l’épreuve sur ce point. D’une part en étant confrontée à de nouveaux idéaux et visions de la vie différents des miens, et d’autre part en devant assumer mon changement personnel auprès de mon entourage.
Et finalement, j’ai accepté de m’accepter avec toutes mes imperfections et qualités.
4/ On ne peut pas plaire à tout le monde. Et c’est ok.
Quand je suis rentrée vivre à Toulouse, je me suis sentie seule comme rarement. Pourtant, j’avais ma famille et amis de longue dates à proximité. J’avais rarement été aussi entourée de gens très proches. Mais ma “tribu” était restée à Londres. Alors j’ai eu tendance à faire tout ce qu’il fallait pour me fondre dans le moule. Idem durant les premiers mois de ma formation en naturopathie.
Et puis j’ai appris à ne plus me juger, et enregistré que c’était ok de ne pas plaire à tout le monde. Au final, je me suis nourrie de tous ces apprentissages, et en tentant une nouvelle expérience alignée avec ce que j’avais mis en place ces dernières années, je me suis un peu retrouvée.
Le but n’est pas d’être mieux que les autres. Simplement d’accepter qu’on ne peut pas plaire à tout le monde. Que notre propre valeur n’en est pas réduite. Et que ce qui compte c’est de trouver sa tribu. Celle à laquelle on peut véritablement apporter quelque chose, et de qui on a envie d’en recevoir autant.
5/ Inspirer pour créer le changement
En démarrant ma formation de naturopathie, mon entourage a oscillé entre “génial” et “t’es folle“. Et puis j’ai mis en place un maximum de protocoles naturo rapidement. En quelques mois, mes problèmes allaient mieux petit à petit. Des règles moins hémorragiques, une peau moins acnéique, un psoriasis qui s’affaiblit, de l’eczema qui disparait, assez d’énergie pour reprendre le sport de façon beaucoup plus dynamique et régulière, les cheveux qui repoussent (l’élément le plus superficiel mais qui parle à lui tout seul), et des allergies incontrôlable depuis 15 ans sous contrôle. J’avais beau être convaincue, même moi j’ai eu du mal à croire au dernier point. Mais maintenant que je suis naturopathe, il ne fait aucun doute que cela ne pouvait que fonctionner.
Autour de moi, les résultats ont parlé d’eux même, et sont bien plus efficaces que rabâcher des conseils nutritions et santé que l’on connait déjà tous et que personne n’a envie de mettre en place.
6/ La vie est plus belle quand on rayonne de bonne santé de l’intérieur et de l’extérieur
En démarrant ma formation en janvier, c’est vrai que j’étais fatiguée, et que j’avais le moral en yoyo depuis quelques années. Pour autant, je refusais d’admettre que j’étais à plat, et encore plus que j’avais des problèmes de santé. Le seul que je ne pouvais ignorer, c’était mon soucis d’anémie, difficile à traiter.
C’est seulement quelques mois plus tard, en me remettant au sport, aux routines matinales, en fixant mes carences, et en retrouvant cette énergie positive qui m’avait tant manqué, et au passage, des kilos qui trainaient depuis des années, une peau et des cheveux en bien meilleure santé, que je me suis rappelée à quel point on se sentait mieux en étant en bonne santé de l’intérieur et de l’extérieur.
7/ Les Kellogs au petit dej dans les années 90, c’était bon, mais c’était vraiment pas une bonne idée
Maintenant, quand je fais mes courses, ou disons quand je me retrouve dans supermarché de grande consommation (que je fréquente de moins en moins), j’ai l’impression de voir les rayons différemment. Que 80% des produits n’ont aucun intérêt nutritionnel, voir sont même plutôt des ennemis pour notre santé qu’un petit plaisir occasionnel. J’ai l’impression d’avoir des lunettes aux verres si nets que je vois trop de choses que je ne voudrais pas voir.
Alors bien sûr, je n’ai pas envie de tomber dans le cliché de la fille devenue naturo et qui critique la société de conso. Moi aussi j’ai adoré les purée mousseline, le Nutella, les Ferrero rochers et je me suis gavée de Frosties ado. Ma transition naturo est facilité car ça fait des années que je m’intéresse à ces sujets. Bien sûr qu’on fait encore comme on peut avec ce qu’on sait. Et ce qu’on a.
C’est aussi pour ça que j’ai adapté la mission du Labo Slow Life en proposant de ralentir dans le monde moderne. C’est à dire dans un monde où il est particulièrement difficile de le faire. Mais dans lequel j’ai envie de contribuer à proposer autre chose. Comme par exemple de remplacer les Kellogs par des petits déjeuners protéinés.
Mes super pouvoirs de naturo et prof de yoga
J’ai terminé l’année avec une sensation d’alignement pas ressentie depuis des années. Peut être jamais. En 2025, je suis déterminée à me lancer à mon compte. Je n’ai plus peur des aléas, et je me sens désormais dotée d’outils incroyables pour soutenir mon corps physique et mental pour mieux avancer. De super pouvoirs de naturo et prof de yoga combinés. L’un m’ayant largement aidé à comprendre pourquoi l’autre est si puissant et incroyable.
Sans oublier le marketing digital, une autre casquette qui me passionne et me stimule depuis 15 ans, et que j’ai envie d’utiliser pour aider mes collègues dans le bien-être à se lancer en ligne, notamment via ma newsletter l’agence du labo slow life, et bien plus très bientôt.
2024, c’était pas tous les jours faciles, mais c’est une année que je ne suis pas prête d’oublier.