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Pourquoi il faut manger bio ? (autant que possible)

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Manger bio, c’est un peu l’éternel débat lorsqu’on souhaite passer vers un style de vie plus sain, écologique, aligné avec nos valeurs, et pratiquer le slow living. Sauf qu’on a beau le vouloir sincèrement, la réalité est souvent plus difficile. Entre le secteur du bio fait de labels divers et variés en qualité, la complexité d’avoir accès à des produits bio, et bien entendu, le coût qu’une alimentation bio peut avoir, il est très tentant de fermer les yeux et consommer ce que l’on peut, comme on peut. Mais en creusant vraiment le sujet, on comprend assez clairement pourquoi il faut manger bio. Non seulement pour nous et notre santé, mais aussi pour la planète.

Comment l’alimentation a perdu son rôle dans nos vie

Petit retour en arrière. Au temps de la généralisation de l’agriculture moderne. Vaste sujet que je vais tenter de résumer selon ce que j’ai pu en apprendre / comprendre.

Dans les années 50, après la guerre, la PAC (Politique Agricole Commune) est mise en place dans le but de moderniser et développer l’agriculture, afin notamment de nourrir la population d’après guerre.

Les fertilisations NPK voient le jour, basés sur les travaux du baron Justus von Liebig, un chimiste allemand du 18ième siècle. L’idée est d’ajouter au sol les 2 minéraux Azote sous forme de Nitraite (N), Phosphore sous forme de phosphate (P), et de la potasse sous forme de Potassium (K), afin de stimuler la croissance des plantes. Le tout, en gardant en tête que, et en oubliant le fait que certes la croissance est plantes est bien stimulé, mais les plantes perdent en magnésium, cuivre et autres oligo-éléments.

Conséquence: Les produits récoltés et consommés sont dépourvus des nutriments perdus.

L’emploi de ces engrais fait son effet boule de neige. Plus besoin de fumier. Des productions plus rentables. Elles se généralisent à grande échelle.

Plus besoin d’animaux dans les étables non plus, les fermes se spécialisent et des élevages
industriels « hors sol » se développent. (Quand on y pense, rien que le mot hors sol est tellement hallucinant..!)

L’agriculture industrielle est née, qui sera suivie de près des élevages intensifs que l’on connait bien aujourd’hui.

Les structures agricoles vont évoluer passant d’un système de polyculture-élevage à
un système de monoculture avec naissance et développement des systèmes d’élevage intensif, c’est-à-dire, une séparation des productions animales et végétales dans un souci
d’optimisation des productions.

La séparation des productions et leurs conséquences:

Au niveau du sol

  • Dans les régions céréalières, la disparition de l’élevage, les engrais chimiques vont remplacer le fumier, ce qui va entraîner une chute du taux d’humus du sol
  • L’augmentation de l’utilisation des pesticides va se retrouver de plus en plus dans les sols et nappes phréatiques

Au niveau des animaux

  • dans les zones d’élevage intensif comme la Bretagne, on a alors très peu de surface par rapport au nombre d’animaux, l’alimentation à base d’herbe est remplacée par une alimentation à base de maïs (sous forme d’ensilage et de farine), de soja, de tourteaux et même de farines animales
  • Le manque de place va également favoriser le développement des systèmes hors-sol où les animaux (surtout les cochons et les volailles) sont élevés dans des bâtiments, où ils ont très peu de place et où les maladies deviennent plus fréquentes, ce qui va provoquer une forte augmentation des antibiotiques et des médicaments
  • Enfin, cette concentration des animaux va rendre impossible le recyclage des déchets accumulés (fumier, déjections, lisier) par manque de surface pour les absorber, ce qui va induire des gros problèmes de pollution notamment par les lisiers dont les nitrates vont s’accumuler dans les nappes phréatiques.

En fait, quand on se demande pourquoi il faut manger bio, il faut aussi garder en tête que manger bio, c’est non seulement une action pour soit, mais aussi pour tout un écosystème vertueux.

L’état des lieux du bio de nos jours

De nos jours, après un élan dans la mise en place d’agricultures bio dans les années 2010, le nombre de terres en reconversion bio est pour la première fois en déclin. Tout comme certaines enseignes bio qui sont contraintes de fermer.

Une autre bonne raison pour laquelle il faut soutenir l’industrie du bio en privilégiant la consommation de produits de nos producteurs bio locaux, qu’il s’agisse d’un niveau local, régional ou national.

L’agence bio fait un travail formidable de suivi de ce secteur si vous souhaitez en savoir plus.

Les 6 raisons incontournables de manger bio

  • Car les produits bio sont soumis à un cahier des charges (voir chiffre plus haut), contrairement aux produits non bio (La qualité varie d’un label à l’autre mais faire le premier pas de maximiser sa consommation en produit bio c’est déjà top)
  • Manger bio, c’est donc meilleur pour sa santé car les produits sont plus riches en nutriments
  • Et pour la santé de la planète car produit dans des conditions bien meilleures pour la terre, l’eau, et la biodiversité
  • Les produits ont meilleur goût
  • On soutient les producteurs qui ont fait le pas de se lancer dans la filière bio (Et ils sont courageux et engagés car cela nécessite une véritable adaptation.)
  • On se sent mieux et plus aligné de consommer mieux et faire partie de ce cercle vertueux

Pour aller plus loin:

  • Comprendre les labels bio qui ne sont pas tous égo dans leur cahier des charges
  • En savoir plus sur le bio, l’agence bio, une organisation gouvernementale, propose un site très complet et particulièrement bien fait.
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