Le ciel de Juin

Elodie

Mercredi 29 juin. Après une journée intense enfermée en télétravail, je sors simplement faire une course. Prendre l’air. S’il y a quelque chose que j’aime bien dans ma nouvelle vie Toulousaine, c’est de vivre en plein centre de cette “ville-village” si jolie et colorée, et avoir accès à tout à pied. Un coeur de ville suffisamment petit pour se croire dans un grand village, et suffisamment grand pour partir flâner un moment.

Il est 20h et les premières couleurs du ciel couchant apparaissent. L’ambiance est douce et tamisée. Les Toulousains ont envahi les terrasses, comme tous les jours à partir du mois de Mai. La grande différence avec Londres ou Paris, c’est cette vie en extérieur l’été. Et ces sensations d’été qui m’ont tant manqué, je m’en délecte.

Je me rends compte que je ne fais plus du tout de balade comme je faisais dans les capitales. Ces moments seuls avec moi même et la ville, à m’émerveiller des découvertes, et qui me faisaient toujours aimer un peu plus ces lieux et les adopter. C’était vraiment des moments du quotidien que j’adorais. Une sorte de balade méditative avec moi même et les rues de ces quartiers que je découvrais ou redécouvrais toujours sous un autre angle.

Je n’ai pas du tout envie de rentrer, alors je prends une glace et je me lance depuis le Capitole, direction Saint Sernin, en passant par la rue de Rémusat, dans laquelle l’architecture Toulousaine est encore plus belle quand on lève les yeux au ciel.

Je remonte direction Saint Sernin, un quartier que j’aime de plus en plus.

En contournant l’église, j’aperçois une petite rue.

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Il y a l’église, icone Toulousaine, mais aussi le petit parc en bas de l’église, le quartier et les terrasses autour, plus sympas les unes que les autres.

En continuant je prends une rue jusque là totalement inconnue.

Et c’est là que la magie du hasard de ces balades opère.

Je tombe sur la rue Gramat, la rue du Street art à Toulouse, dont j’ai beaucoup entendu parler en arrivant.

Après des années à Londres où le street art est roi, les premiers mois, je le cherchais de façon instinctive à Toulouse. J’avais entendu parler de cette rue que je voulais visiter, et puis la vie a pris le dessus et je l’ai oublié.

Alors quelle belle surprise de tomber dessus par hasard.

Certes, on n’est pas à Shoreditch ni dans l’Est Londonien, mais les fresques sont variées et colorées. Cette rue a une âme et une énergie bien différente du reste du centre ville, et cette authenticité est rafraîchissante.

En continuant au bout de cette rue à gauche, on tombe sur la place des Tiercettes, une place hyper conviviale et qui fait la jonction entre la rue d’Embarthe et la rue de Chaîne, et sur laquelle plusieurs cafés et restaurants autour ont élu domicile pour leurs terrasses.

Une ambiance d’été chaleureuse et particulièrement conviviale comme on les adore à Toulouse.

Je poursuis un peu au hasard tout en sachant que la Garonne n’est pas très loin, et qu’elle sera le point final pour observer le soleil se coucher et méditer sur cette “balade slow life” qui m’a fait me reconnecter avec Toulouse, cette nouvelle ville plus du tout nouvelle mais avec laquelle, semble t-il, et malgré ses très nombreuses indéniables qualités, la phase d’adaptation semble plus longue que prévue…

Vivement la prochaine balade.

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