Le Noël parfait n’est pas instagrammable

Elodie

Cette année, je n’ai pas vu venir Noël.

J’étais tellement dans un état de flow après la fin de ma formation en naturopathie, en phase et alignée, dans un nouvel élan de vie, que j’ai un peu subi cet arrêt brutal. Certes, je n’étais pas obligée de m’arrêter, mais la société s’en est chargée pour moi. Le coworking qui ferme, la salle de sport qui réduit ses cours, tout le monde qui rentre chez soit. Bienvenue dans le sud de la France. Pour quelqu’un qui tente bien que mal de se faufiler sur son propre chemin en contournant les injonctions de la société, y’a pas à dire, cette année, je n’y suis pas arrivée.

J’ai plié. Fait mon sac, et suis rentrée à la campagne.

La naturo en moi vous dirait qu’il n’y a jamais de mauvaise raison de se retrouver à la campagne.

Mais l’entrepreuneuse ou marketeuse en moi n’avait pas du tout envie de ralentir.

La première voit Noël comme une occasion de débrancher. L’autre comme une période un peu morose.

Cette année, c’est la première année depuis 15 ans que je n’ai pas eu à poser de congés, avec cette sensation tant attendue que tout s’arrête. Et un break à durée limitée qui impose de profiter du calme avant la tempête. Et puis aussi, cette fin d’année, nous avons eu un rassemblement familial imprévu. Le genre de rassemblement qui te rappelle qu’on a qu’une vie, et qu’il faut en profiter. Ça, parmi d’autres péripéties de la vie qu’on ne voit pas sur Instagram. Alors l’élan de vie a été décuplé.

Alors je garde tout cela en tête, pour revenir à l’essentiel.

L’autre jour, je lisais un article qui parlait de la pression des fêtes que l’on subi via les réseaux sociaux. L’injonction du Noël parfait. Le beau sapin, la belle table, la bûche parfaite, les enfants (sur)gâtés. Une responsable relations presses parisienne évoquait la sensation de se sentir surmenée à l’idée que tout soit parfait. Je me suis un peu revue dans mes années londoniennes. A adorer cette frénésie et me jeter sur les derniers accessoires / bûches ou déco à la mode. Sauf que au final, ce qui était parfait ne dépendait pas de la déco. Mais des gens, de l’ambiance, des retrouvailles, et de la qualité de ma vitalité à la reprise, signe d’un break récupérateur… ou pas.

Est-ce que cette obsession de la perfection, ce n’est pas passer complètement à côté de Noël?

Vous vous en doutez, j’ai une petite idée de la réponse.

Et puis dans ma famille, on est pas vraiment branché “Noël parfait”. Ça aide pour relativiser. Mais pendant longtemps, c’était challengeant pour la citadine marketeuse londonienne que j’étais.

Par contre, être présent, sincère, disponible et à l’écoute sont incontournables. Les plaisirs simples aussi. Nombreux et heureux. La bonne bouffe bien sûr. La joie aussi.

Alors cette année, plus que les autres, j’ai envie de revenir aux fondamentaux. Ceux qui ne nous déçoivent jamais.

A commencer par ce que l’on appelle désormais les “détox digitales”. Moins utiliser son téléphone pendant les fêtes.. Tout un programme, que je compte bien tenir. D’autant plus que ces derniers temps, je lance mon activité et je plante des graines pour la suite. Alors même si j’utilise Instagram pour le côté pro, et que j’ai mis beaucoup de choses en place dernièrement pour limiter ses effets néfastes, je finis souvent par scroller. Et je ne peux que constater les impacts que ça a sur mon anxiété, mon estime de moi même et les niveaux de confiance en mon projet pro. (Un petit extrait des effet néfastes..)

Ensuite, je vais échanger la comparaison avec la gratitude.

La rumination avec le sport, le yoga, la respiration et la cohérence cardiaque.

Les todo list avec un vision board pour 2025.

Les activités mentales avec les activités manuelles. Avec en premier plan, lire, cuisiner, écrire.

Les binge Netflix par des balades dans la nature.

Changer l’expression “lâcher prise” par ” me libérer de…”

Le Noël parfait n’est pas Instagrammable. D’ailleurs, qu’est ce qu’un Noël parfait? Et puis faut-il qu’il soit parfait?

Cette année, je commence donc par me libérer de l’idée que Noël doit être parfait.

Et si vous ressentez cette pression sournoise difficile à contourner, alors bienvenue au club des imparfaits.

Très joyeux Noël à tous, que vous soyez team “sapin Instagrammable” ou pas. Profitez surtout de cette période pour cultiver la joie, profiter de vos proches, et revenir à soit.

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