Lumière du matin à Montmartre

Elodie

Dans mon changement de vie et quête de “Slow Life” qui m’a mené à Toulouse, je me suis retrouvée à avoir besoin de retrouver l’énergie des capitales. Typique. Alors je me retrouve de plus en plus souvent à Paris, pour le travail, ou juste pour le plaisir de retrouver ma ville de milieu de vingtaine, celle dont je suis tombée folle amoureuse de 23 à 27 ans, qui m’a hébergé avec bonheur pendant 4 années dans le quartier rue Daguerre, et m’a fait aimer Montmartre à tout jamais.

Montmartre justement. Le petit village dans la ville. Une sorte de petit coin de paradis parisien où on ressent l’esprit fantasmé du Paris des artistes et de celui des années folles. Le charme parisien à l’état pur.

Depuis mes années parisiennes de jeune professionnelle épicurienne, je me suis assagie. Ou plutôt je me trouvée. Et entre autre, j’ai appris à aimer me lever tôt et profiter du matin et sa lumière douce et son énergie si calme et apaisante.

Alors en ce vendredi de début Avril 2023, puisque les prévisions étaient au beau fixe, avant de partir au bureau, je me suis lancée pour une balade à Montmartre de bon matin.

Départ depuis le 9ième arrondissement où je loge.

J’adore revenir à Paris et y ressentir toujours une sorte de familiarité. Etre une ex parisienne, toutes ces années après y avoir vécu et en avoir dévoré les moindre recoins.

J’aime toujours autant parcourir ces rues et retrouver les bistros, les rues pavées, les parisiens et leur casual chic mythique, les boulangeries à tous les coins de rues, les grands bâtiments Haussmanniens, et les bâtiments sublimes qui composent l’histoire de France aux quatre coins des rues. Un musée à ciel ouvert.

Et c’est donc tout naturellement qu’en marchant direction le nord de Paris depuis la rue Lafayette, on aperçoit rapidement le Sacré Coeur. Normal.

En remontant la rue Marguerite de Rochechouart, je tombe sur les Jolis Mômes. Un bistro aux chaises rouges et qui baigne dans la lumière du matin. J’hésite à m’y installer un instant mais le temps est compté, et je vois déjà le sacré coeur au loin, alors je continue le long de la rue jusqu’au boulevard du même nom, depuis lequel on aperçoit cette vue parfaite de la basilique entre 2 rues.

Je poursuis en passant par la station Anvers et en remontant vers la rue des touristes, qui est quasi vide à cette heure-ci. Voilà pourquoi j’adore le matin.

La Basilique joue à cache cache en apparaissant entre 2 rues. Elle devient de plus en plus visibles jusqu’à être entière, à mes pieds. Ou plutôt moi aux siens.

Majestueuse et rayonnante de beauté sous ce grand ciel bleu printanier.

Comment s’en lasser?

Je monte les célèbres marches le long du funiculaire et depuis le parvis de la basilique, c’est la même chose. D’ordinaire remplis de touristes, les escaliers sont presque vides.

Le petit bonheur du matin.

Paris à perte de vue paraît si calme et lumineuse sous cette atmosphère douce et dorée.

Le parc est fermé car c’est le vendredi Saint, la veille de Pâques. Un parisien en colère râle au loin de ne pas pouvoir y accéder, et finalement, c’est juste ce qu’il manquait pour compléter la liste des clichés parisiens.

La lumière est éblouissante. On repère facilement Notre Dame, La défense, Montparnasse, le Panthéon parmi ce nuage de toits gris et petites cheminées oranges.

C’est beau et agréable. Même le parisien énervé en bas des marches me fait sourire. Je me dis que ces 15 dernières années de grandes vies de capitales étaient extraordinaires mais que je suis vraiment heureuse de désormais vivre une vie plus calme, simple, joyeuse et (un peu plus) ancrée dans mon Sud Ouest natal.

Le temps passe, alors je m’active pour prendre le chemin du retour, qui me fait passer par la Place du Tertre, qui elle aussi se réveille et se prépare à l’affluence de touristes.

Les premiers peintres s’installent ainsi que les patrons des cafés alentours.

Je ne l’avais jamais vu aussi calme et lumineuse.

Le Paris carte postale.

Même pas besoin de faire la queue pour prendre Le Consulat en photo, avec le soleil qui se lève juste derrière.

C’est un peu ça pour moi le Slow Living. Ralentir pour aller chercher ce type de petits moments de bonheur.

Il est temps d’amorcer la descente et retrouver le décor parisien d’en bas pour démarrer une nouvelle journée après cette balade à Montmartre.

On rerentre dans le Paris capitale. Moins village mais toujours aussi chic et lumineux.

Après ça, je suis passée à la boulangerie, pris quelques croissants et “pains au chocolat” avant de rejoindre mes collègues au WeWork du quartier. Un vendredi parisien qui ne pouvait pas mieux démarrer.

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