Slow life: Plus facile à dire qu’à faire?
Depuis que j’ai quitté Londres pour venir vivre à Toulouse pendant le covid, j’explore la notion de slow living dans mon “labo” slow life. Quand je vivais à Londres en mode 100 à l’heure, je fantasmais sur cette douceur de vivre dans le sud. Ralentir. Vivre en pleine conscience. Sentir la sensation du soleil sur la peau au quotidien. Aller faire son marché le dimanche. Aller passer du temps à la campagne en famille. Visiter les plus beaux villages d’Occitanie. Profiter de la nature. Quelle vie depuis la fenêtre de l’île souvent grisâtre du Royaume Uni… Alors, largement aidé par le covid, j’ai sauté le pas. Je me disais qu’il fallait vivre son yoga “off the mat”, apprendre à ralentir, et que la vie devait être drôlement plus douce au soleil.
Sauf que depuis que je l’ai cette vie, je passe mon temps à chercher le “fast living”.
Cette sensation si intense de se sentir vivante que je ressentais quotidiennement à Londres. Je crois qu’en presque 4 ans, j’ai passé autant de week-ends en vadrouille à Barcelone, Lisbonne, Porto, Florence, Bali, Ibiza, Nice, Marseille, Londres, autour de Toulouse et bien sûr, en famille, qu’à Toulouse.. Comme si je fuyais le slow living pour aller me sentir vivante ailleurs. Retrouver la magie.
Il y a quelques jours, je discutais avec ma “copine miroir” (vous savez les gens avec qui on matche inconsciemment par effet miroir) durant ma formation de naturo qui me disait en avoir marre de trop de “bien-être“. D’avoir la sensation de ramôlir en faisant du yoga ou de la méditation. D’en avoir assez de devoir toujours “manger sain”. De n’avoir jamais été aussi crevée que depuis le début de cette formation, qui a pourtant pour but de nous apprendre les techniques pour nous sentir en forme et en bonne santé naturellement… On a rigolé. Mais surtout, cette remarque, je me la suis faite tellement de fois depuis que je me suis lancée dans le yoga.
Elle m’a rappelé cette phrase entendue de la part d’un coach en management gentiment payé par ma boss, et dont le rôle était de me booster encore plus haut, et qui n’a rien trouvé de plus à me dire lors d’une phase d’ultra stress dans mon rôle de directrice marketing : “Mais pourtant tu es prof de yoga, pourquoi tu es stressée?” (réponse: Le yoga n’est pas miraculeux).
Résultat, dans le monde du yoga et de la naturo, tout peut sembler (je dis bien semble) aller trop lentement, et dans le monde de l’entreprise et du marketing, tout va trop vite.
Certainement pour cela que je reste une ambassadrice incontestée du quatuor yoga-respiration-méditation-sport. Non seulement sans eux j’aurais un sacré nombre de burnouts et crises d’angoisses à mon actif, mais aussi sans eux, je n’aurais surement pas eu la clarté mentale ni l’efficacité pour passer à l’action dans de nombreuses situations ces dernières années.
Je les vois même comme des techniques de biohacking naturel pour nous permettre de retrouver le bon équilibre, au même titre qu’une alimentation saine, du sport régulier, et des voyages pour se sentir vivant et s’ouvrir l’esprit. Des outils pour naviguer avec brio dans la marre souvent boueuse de notre société moderne.
On est bien loin du yoga traditionnel pratiqué dans les forêts d’Inde il y a 3000 ans mais n’étant ni Indienne, et ne vivant pas dans une forêt – Et ayant passé des années à me poser des questions sur les valeurs et le pourquoi / comment du yoga – je suis en phase avec la notion de “yoga moderne”, à utiliser comme un outil pour se sentir mieux.
Tout comme certains éléments de la naturopathie que l’on nous enseigne me semble souvent peut réaliste à mettre en place dans notre monde moderne. Mais les notions de nutrition et santé naturelles elles, sont plus que jamais pertinentes pour se sentir bien et vivant.e dans ce monde sans trop s’y brûler les ailes.
Alors le slow living dans tout ça?
Le slow living, il trouve parfaitement sa place dans le yoga et la naturo. Et il permet de trouver le bon équilibre dans le fast living. C’est le yin du yang. Sans lui, tout s’écroule.
Pratiquer le slow living au quotidien reste un pilier non négociable. Non seulement il m’aide à gérer ma santé mentale, mais aussi il me fait me sentir alignée avec moi même et l’environnement dans lequel on vit.
Je crois même que pratiquer le slow living de nos jour, chacun à notre échelle, est un indispensable.
Qui a dit que ralentir voulait dire ramolir? Pourquoi ralentir ne serait pas plutôt se recharger pour mieux repartir? Pour se retrouver, y voir plus clair, être aligné.e et se sentir plus vivant.e que jamais?
Alors je continue l’exploration dans mon “labo” slow life tout en passant du yin au yang…