1 mois de formation en naturo: Mon premier bilan

Elodie

Il y a 1 mois, j’ai démarré une formation en naturopathie. Ça fait des années que j’y pense. Le bon moment semble s’être présenté à la fin de l’automne 2023.

Il y a plein de raisons qui m’ont amené à la naturo. Et parmi elles, la suite logique avec le yoga, l’envie de creuser un peu plus sur le fonctionnement du corps, mais aussi et surtout, cette envie de cheminer vers la slow life. Plus je découvre la naturopathie, plus elle me semble évidente et alignée avec cette philosophie de vie.

Et 1 mois plus tard, voici mon premier bilan.

L’énergie de la vie corporate

  • La vie de bureau ne me manque pas du tout.
  • Et encore moins les égos et situations “politiques” à gérer quand on occupe des postes à responsabilité. (Heureusement, toutes les entreprises ne sont pas comme cela!)
  • Mais l’énergie et la stimulation de la vie de start-up qui veut changer le monde comme je la vivais à Londres, elle, me manque toujours autant.
  • Et avec, le mindset résolument positif et optimiste des entrepreneurs. Ou des anglo-saxons? Je trouve l’ambiance naturo un peu défaitiste, ou alors c’est la France (qui a de nombreux atouts et mon pays que j’adore, mais pas celui d’être positif et optimiste). Surement un peu les 2.
  • Le monde de la naturo peut avoir tendance à diaboliser le monde de l’entreprise, la notion d’ambition, le rapport avec l’argent et le marketing, alors qu’il aurait tant besoin d’être un peu “pimpé” pour justement diffuser ses bienfaits au plus grand nombre.
  • Du coup j’utilise mon énergie pour ce site que j’ai plus que jamais envie de développer pour un faire un jour un véritable projet autour du bien-être, mais aussi dans ma newsletter en marketing pour les professionnels du secteur du bien-être et des entreprises à impact, que je met en place lentement mais surement.

La phase de désillusion

  • Les discussions autour des débouchées ont déjà eu lieu, et avec elles, sont lot de désillusion sur les réalités du métier. Cette situation, je la compare totalement à l’univers du yoga avec l’essor des formations de 200h et non seulement je ne suis pas étonnée, mais je l’avais bien entendu anticipé en me lançant avec un projet bien défini derrière. Je trouve assez désolant que les organismes de formation n’informent pas plus et ne préparent pas plus les gens à la réalité avant d’encaisser les paiements de ces sommes astronomiques. Certaines écoles montent leurs frais jusqu’à 15000 € pour 1200 heures de formation. Et encore, ce n’est pas grand chose comparé aux formations de yoga ramenées au taux horaire.
  • Je trouve que ces écoles et formations ne valent pas leur prix. Mais il n’y a pas vraiment d’autres options vraiment sérieuses. je ne regrette pas d’avoir choisi le format d’une des écoles les mieux reconnues pour bien me former, surtout sur un sujet qui touche à la santé des gens – Chose que j’ai souvent reproché aux formations de 200h de yoga qui restent souvent très chères, et fournissent seulement de bonnes bases, qui donnent lieu au célèbre “syndrome de l’imposteur”. (Comment ne pas se sentir imposteur en étant finalement assez peu formé? Un autre vaste sujet qui fait débat).
  • Je suis bien contente d’avoir déjà un pied dans le monde du bien-être, d’en comprendre quelques codes, et surtout, d’avoir une casquette marketing et une approche entrepreneuriale des choses, qui semblent souvent être un frein aux professionnels qui se lancent.
  • Mais je trouve que le ton souvent pessimiste n’est pas le bienvenue, ne sert pas la profession, et reste convaincue que tout est possible quand on y met de la passion, du coeur, et de l’énergie, comme je le vois souvent via mon entourage de copines profs de yoga à Toulouse et ailleurs qui ont construit de très beaux projets.

Les réactions sceptiques

  • Quand j’ai démarré la formation, j’étais très étonnée d’entendre que la plupart des gens avaient eu à faire à des réactions réfractaires. Mon entourage a été super positif et enthousiaste. Surtout mon entourage yoga. Mais depuis, maintenant que je suis dedans, je commence à entendre un peu plus les “ça sert à rien”, et surtout, à moins en rigoler.
  • Je me remémore les attitudes adoptées par tous les founders ou dirigeants de start ups pour lesquels j’ai travaillé en Angleterre, et qui ne semblaient jamais être atteints par les critiques tant ils croyaient en leur projet et y consacraient toute leur bonne énergie. Alors j’essaye de faire pareil et de garder en tête la célèbre expression “actions speak louder than words“. Je laisserai les actions faire leur travail en temps venu.

Retrouver la discipline d’un projet prenant et qui a du sens

  • Je ressens énormément de gratitude pour ce choix et toutes ces choses que j’apprends au quotidien. Ce n’est pas toujours simple de repartir de zéro, mais tellement intéressant et génial de me donner la chance de le faire.
  • Je suis étonnée (mais ravie) d’être aussi intéressée par les sujets scientifiques, de biologie et anatomie. Je me suis même demandée si je n’avais pas été un peu victime de la bonne vieille société patriarcale et hiérarchisée des années 90/ 2000 dans laquelle quand on est une fille de la campagne du bas de la classe moyenne on est pas censée être ni bonne dans les sujets scientifiques, et encore moins être ambitieuse et rêveuse. Heureusement que j’étais les 2 derniers.
  • Je compare beaucoup cette expérience de se retrouver dans une bulle dans laquelle il faut faire preuve de discipline pour tenir et en sortir le meilleur à ma formation d’ashtanga à Bali faite il y a 1 an exactement – sans l’océan indien et les palmiers – ou à la préparation pour le semi marathon d’Hackney à Londres il y a 5 ans. 2 expériences qui m’ont forcé à me concentrer sur l’objectif final et à revoir mon style de vie le temps de quelques semaines. Là, c’est plutôt un marathon de 13 mois dans lequel je me suis lancée, et je me rends compte à quel point j’adore être dans ce type de contexte qui force à la concentration et à laisser ce qui parasite de côté. Une sorte de méditation constante à grande échelle. Tout challenge est tellement mieux accepté lorsqu’il a du sens!

Les changements nutrition / hydratation concrets

  • A force de l’entendre à presque chaque cours, j’ai démarré la recherche du filtre à eau parfait, car j’ai bien compris qu’il éviter de boire l’eau du robinet. De préférence un efficace et qui ne coûte pas une fortune.
  • Je suis encore accro au café et attend le moment où on m’expliquera ses effets inflammatoires qui me feront flipper. Ou pas. Mais bien entendu, je n’arrêterai jamais tout ce qui est un véritable plaisir.
  • Cela fait plusieurs années que j’ai commencé à changer mon alimentation, et mes parents ont une philosophie naturellement proche de la vision naturo, alors la transition n’est pas difficile. Mais je prends conscience à quel point ça peut l’être quand on comprend à quel point nous sommes enfermés dans des modes de consommation depuis toujours, en voyant les réactions de certaines personnes.
  • Par contre je me rends compte à quel point j’étais à côté de la plaque sur certains points, alors que je pensais avoir compris les bases d’un style de vie et alimentation healthy. Ou alors j’utilisais toutes les excuses pour sous estimer les effets de certains snacks..
  • J’ai enfin mis en place les prémices d’une alimentation anti inflammatoire en réduisant enfin vraiment le gluten et ajoutant plus d’oméga 6, importants dans le cas d’inflammation dans le corps (c’est mon cas, et j’expliquerai un jour pourquoi). C’est encore tôt, mais j’ai l’impression de voir de petites améliorations sur certains symptômes… A suivre. (Concrètement, j’ai remplacé les pâtes au blé par des pâtes au sarrasin, le pain blanc par du pain de seigle ou semi complet, cuisine mes pancakes sans gluten, sans lactose et sans sucre, aussi souvent que je peux tellement elles sont légères, faciles à digérer, à faire et délicieuses. (Attention je ne dis pas que tout le monde doit arrêter le gluten, mais que je teste le ralentissement dû à des problèmes de santé lié directement à l’inflammation dans le corps).

Le lien avec le yoga

  • Je commence à avoir sérieusement envie de retrouver le partage du yoga via l’enseignement. Depuis que j’ai arrêté de travailler en studio, je n’ai pas l’envie de retrouver le rythme effréné et rigide qu’enseigner en studio impose (et qui n’était pas aligné avec ma vision du yoga mais plutôt une sorte de copié collé de la vie en entreprise version précarité ++), mais la flamme du yoga pour moi et pour les autres est toujours là et même de plus en plus vivante. Je rêve d’organiser des retraites ou week-end yoga naturo un jour dans un coin du Tarn et Garonne que j’adore. Mais je laisse le temps et l’expérience faire les choses…
  • J’ai l’impression que la naturo me parle encore plus que le yoga. Elle m’aide même à comprendre les bienfaits du yoga. Je sens déjà que les 2 pratiques vont créer une synergie incroyable.
  • Et je me prends à rêver d’un projet qui unirait les 2.
  • Je réalise que, comme en sortant d’un 200h de yoga, l’histoire ne fait que commencer. On croit faire une formation pour être opérationnel, mais la réalité, c’est qu’on a surtout une nouvelle porte vers une immensité…

A suivre…

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